La vie de la blogosphère est faite de naissances, de disparitions, ambition et disparition ; le temps manque, le ton monte, on écrit, on se jette parfois à corps perdu dans la passion et on partage souvent. Dans tous les cas on espère le faire, on croise le fer et la plume, on y croit et on avance. Et puis la vie parfois, l’envie souvent, les choses font que des blogs cessent, des plumes se taisent et souvent comme l’adage idiot le dit : ce sont souvent les meilleurs qui partent les premier. C’est sûrement parce que donner naissance à d’excellents articles demande plus de temps, d’énergie, de travail et d’abnégation que d’écrire autre chose …

Et donc Margoth, dont j’avais eu la chance de voir apparaître L’Antre sur la toile il y a quelques années, a mis la clef sous le nom de domaine et ses écrits ont disparus - sauf ses critiques toujours prolixes et généreuses sur Archaïc -. Alors quand elle m’a proposé de remettre en ligne certains de ses articles sur mon blog je n’ai pas hésité. Ce sont des articles que j’ai lu goulument et qui souvent m’ont inspirés des commentaires que j’ai aimé écrire. C’est ainsi, à l’occasion des jours des morts, que je lance la nouvelle rubrique où vous allez pouvoir retrouver quelques écrits de Margot exhumés du purgatoire du net ; à moins que ce ne soit ici le purgatoire des internets … qu’importe.

Je vous livre donc l’introduction de Margoth agrémentée de manière intrusive et maladroite que quelques mots de l’autre auteur que je suis ici

Exhumer la plume de Margoth des limbes du net

plume de ___Margoth

prose de ___Rémy

Force est de constater que certains peuvent offrir une pléiade de choses à dire. Et ce sont eux, souvent, les plus intéressants. Enfin, seulement quand ce qu’ils rédigent sur leurs blogs ne s'arrête pas à une simple critique synthétique rédigée après parcours. Sur le défunt blog que j'ai tenu pendant presque trois ans, c'est ce que j'ai tenté de mettre en place progressivement. Et c’est ce que moi aussi [Rémy alias mémoire de joueur alias l’autre moi] j’essaie de faire depuis mes débuts dans le monde clic-clic de la blogosphère jeux vidéo. Margoth dont j’accueille la plume défunte avait un style à elle, une prose reconnaissable et appréciable dès la première lecture. D'abord, parler des premiers temps, poser mes premières impressions à chaud suite à une première session pour le confronter, plus tard à la critique finale, à froid une fois le jeu terminé. Et parfois les deux point de vus peuvent être très différents car une constante nommée recul fait son apparition. D'autant plus qu'il peut se passer bien des choses entre la première et dernière session. Dans cet entre-deux, peuvent naître des réflexions qui apparaissent ç chaud durant le parcours d'un jeu, ou bien des remarques futiles quant à la façon dont on a appréhendé tel ou tel phases de gameplay, etc. Ces choses sont des étapes intermédiaires de la pensée qui n'ont nullement leur place dans une synthèse car trop personnelles ou trop ciblées sur des facettes et des détails. C’est peut-être là où ma prose s’éloignait de celle de Margoth parce qu’à son contraire j’ai tendance à jouer et à penser au jeu sur lesquels je veux écrire jusqu’à ce qu’une de ces pensées intermédiaires, parasites, transversales, viennent m’éclairer et orienter ma critique finale. S’il est inintéressants d'en faire part dans un texte traitant de l'ensemble d'un jeu, ces choses-là demeurent pourtant importantes, car c'est l'enchevêtrement d'une foule de détails sur une bonne base/concept qui forme la richesse culturelle. Finalement, comme souvent, nous sommes d’accord sur le fond des choses et nous divergeons surtout dans la manière de les mettre en forme. Car on ne le dira jamais assez : le jeu vidéo, ce n'est pas qu'une histoire de divertissement, il peut se révéler comme un véritable support culturel et artistique selon les cas. Tu as raison, répétons-le ; le jeu vidéo est un véritable vecteur culturel et artistique. Bien entendu, on ne peut pas classer tous les jeux dans le même panier : certains se prêtent clairement à un processus jonché de fractures et de mises en loupes alors que l'on n'aura pas grand-chose à dire à propos d'autres titres en cours de route où l’on se contente de la simple critique éventuellement liée à quelques premières impressions.

Déjà, je remercie Rémy, de rien, c’est un plaisir, d'avoir accepté de prêter son espace pour l'exhumation de vieux articles parus jadis et qui ont maintenant disparu de la toile en même temps que mon nom de domaine. Bien entendu, le but n'est nullement de faire reparaître tout le blog, simplement de redonner vie à de vieux billets que je considère comme importants, autant à titre d'intérêt thématique et réflexif, qu'à titre plus personnel, là où s'entremêle souvenirs nostalgiques d'une tranche de vie passé et une petite pointe de fierté d'esprit malgré l'imperfection propre à mon statut amateur. Afin de dire que cela a existé et que sans vouloir paraître vantarde, que c'est certainement méritant de ne pas sombrer dans l'oubli et l'inexistence aussi facilement. Merci donc à Rémy de permettre que ces textes, certes loin d'être irréprochables, mais rédigés avec une telle fougue pétrie de passion et bonnes intentions d'exister de nouveau et d'éventuellement toucher d'autres lecteurs qui n'étaient pas là lors de leur genèse originelle.

Durant presque trois années de blogging, je n'ai évidemment pas passé tous les jeux joués au crible, mais certains cas ont quand même donné naissance à pas mal de billets. Parmi eux, on retrouvait un certain Alice Madness Returns.

Instants choisis …

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