Je crois que ma dernière critique réelle d’un jeu vidéo, c’était celle de Brothers : A tales of two sons, un jeu que je n’avais pas aimé du tout. Autant dire qu’elle remonte à un autre temps, une autre époque. J’étais alors un autre homme, les jeux vidéo étaient un autre loisir et le monde était différent. C’est en tout cas ce que j’ai envie de croire.

 

Aujourd’hui, un an et demi après je fais mon énième come-back avec l’envie de bloguer sur les jeux vidéo. Mais je reviens encombré du sentiment de ne pas être légitime. Précédemment, à l’époque de ma dernière critique, je me sentais plus légitime pour parler parce que j’arrivais presque à suivre l’actualité du jeu vidéo. Mais l’avènement de la génération PS4 a très clairement déclassé les gens comme moi qui n’ont pas encore franchi le cap de la nouvelle next gen. J’ai été dépassé parce que j’ai refusé de payer pour continuer de jouer à la mode du moment. Je suis sûr d’ailleurs que je pourrais gloser un gros article sur cette question ; non pas payer pour jouer, mais payer pour rester à la mode, payer pour rester à la surface de la vague.

 

Du coup avec ma PS3 et mes jeux sur Facebook, je ne me sens pas la légitimité de parler sur les jeux vidéo. Pourtant, paradoxalement, l’envie est encore là. Je ne sais pas ce qui motive les autres blogueurs. Moi au travers de cet espace d’expression, je cours toujours après la même chose, réussir à avoir un regard « intéressant » qui soit agréable à lire et secrètement tisser la mailles de la culture vidéoludique. Intéresser c’est donc mon premier obstacle, et cela à deux niveaux ; d’une part il faut avoir de la pertinence, je veux éprouver la sensation que mes écrits apportent une plus-value à la masse des choses qui ont été dites et d’autre part que le lecteur est un intérêt à me lire, c'est-à-dire lui parler d’une chose qui potentiellement l’intéresse. L’autre obstacle (qui n’en est pas vraiment un en fait) c’est d’avoir une plume, une prose, un style qui me ressemble et qui soit plaisant à lire. C’est plus une exigence de ma part qu’un véritable obstacle. Mais être pertinent, trouver un angle d’approche, une lecture, une vision intéressante et fluide c’est ce qui me motive et ce qui me retient parce que en jouant à un jeu, je ne trouve pas toujours cet angle. Et aussi parce que, lorsque je l’ai trouvé, je n’ai parfois plus le courage de la rédiger (ah ma critique de Enslaved dans les cartons depuis quatre ans …).

[...] si j’écris ici, sur CE blog, c'est que j’ai envie de me sentir appartenir au bouzin et pour cela j’ai envie d’avoir des réactions.

Autocitation pour donner du swag à cet article

Donc, ma question, la question qui tient cet article debout c’est la suivante. En jouant sur ma PS3 à des jeux vus et revus (je suis en train de découvrir Lost Planet Extreme Condition un jeu de 2007 auquel je trouve certaines qualités) est-ce que je vais réussir à intéresser les lecteurs ? Parce que s’il y a toujours des blogueurs pour dire qu’ils font cela par passion, qu’ils n’attendent rien des autres, mais moi j’ai besoin de me savoir lu et mieux encore j’ai envie / besoin de faire réagir les autres et réagir à leurs écrits. Parce que écrire pour personne, juste pour moi je fais déjà cela dans mes futurs livres (qui j’espère trouveront leurs lecteurs), dans mon autre blog, dans des cahiers, mais si j’écris ici, sur CE blog, c'est que j’ai envie de me sentir appartenir au bouzin et pour cela j’ai envie d’avoir des réactions.

 

Bien sûr la petite voix dans ma tête que vous pourriez prendre pour me porter la contradiction me dit que je peux m’ouvrir à d’autres choses, elle me dit que les articles qui sont souvent le plus lus sur mon blog sont les critiques de films par exemple, elle me dit aussi que je pourrais parler des jeux mobiles parce que tout le monde y joue, oui, d’accord, mais avouez que trouver à pondre une critique intéressant sur un jeu mobile c’est souvent difficile pour ne pas dire impossible. Oui, mais bon ce sont des dommages collatéraux de mon ambition de départ qui est d’allier ma plume critique et ma passion des jeux vidéo.   

 

Je vous connais un peu, je sais que vous n’êtes pas dupes, vous savez que si je suis là, si j’écris cet article-là c’est que je vais tenter de faire mon retour dans le game. Et puis si je joue encore PS3 j’ai en projet de passer à la suite avant la fin de l’année. Et même si je n’ai rien critiqué ici depuis plus d’un an, je n’ai pas arrêté de jouer pour autant, il y a donc déjà une demi-douzaine de jeux dont je voudrais parler, il faut surtout que je me retire les doigts du cul pour le faire.

 

Cet article, l’article où je glose d’une façon assez pathétique l’échec de ma démarche et de ce blog je l’écris souvent, je me demande combien de fois je pourrais l’écrire sans me lasser.

 

Bon si une chose ne change pas c’est que je sais toujours d’où je pars quand je me lance dans un article, mais je ne sais jamais comment le conclure. Cela explique sûrement mes fameux pavés de textes interminables. Ici je vais conclure par des questions, qui sait, j’aurai peut-être des réponses …

 

  • Est-ce que je vais pouvoir encore intéresser des gens ?
  • Comment est la température actuelle des blogs de jeux vidéo ?
  • Vais-je réussir mon retour ?
  • Jouer à la PS3 est-ce vraiment du rétro gaming ?

 

Merci de vos lectures, de vos retours et peut-être de vos partages pour ceux qui s’en sont donné la peine.

Une touche d'hyper modernité vintage

Une touche d'hyper modernité vintage

Manquant d’inspiration pour la phrase d’accroche, le titre de cet article a été généré automatiquement par Portent’s Content Idea Generator puis retraduit vers le français par Google translate parce que je suis un vrai geek et ensuite reformulé par mes soins. Tout cela parce que je suis nul en titre et phrases d'accorches. Nul en titre, nul en conclusion, heureusement qu'il y a le corps du texte pour me laisser m'exprimer.

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