Dois-je réévaluer Le Cinquième Élément ?

Et si je devais réévaluer ma valeur des choses et si cette chose a réévaluer était un film et si ce film était le Cinquième Élément et si j’avais passé mon temps depuis 1997 à détester ce film et qu’aujourd’hui, à la lumière de nouvelles attentes, je trouvais certains éléments assez intéressants pour m’intéresser et illustrer une part de cet imaginaire que je cherche à reconduire autour d’une vision éculée et ridicule mais délicieuse d’une idée de la science-fiction ?

S’il me fallait faire tout cela, je crois que ce soir je serai prêts à la faire et donc renier mon endémique ostracisme, ma morgue et mon mépris fulgurent pour Luc Besson et son cinéma de bazar.

Les couleurs, le burlesque, la patine du temps sur un objet déjà vieux avant de naître, la maigreur du scénario, la minceur d’une Milla Jovovich tellement fauve Hauto, le ridicule qui ne tue pas, et la superbe de Bruce Willis qui sent déjà le déclin mais qui surnage encore sur la vague des années 90 constituent un enrobage qui m’apparaît soudain comme un gâteau au glaçage excessif à une période de fort diabète.

Non, c’est bête, il n’est pas bien ce film, il est presque nul, toujours aussi nul qu’à l’aube du premier temps que je l’ai vu au cinéma, trop riche, trop pauvre, trop tout, tout rien, le film est toujours aussi médiocre mais mon goût à changé.

Je n’avais jamais ressenti l’érotisme de LeeLoo, la vérité j’étais encore puceau quand j’ai vu ce film pour le première fois, très mauvais film mais un jour tous les créatifs sont un peu comme Luc Besson, on a envie de jouer avec nos codes, d’user et d’abuser de nos madeleines de l’espace, du chocolat sidéral et des extraterrestre belliqueux. Alors on s’émeut à voir un film, si mauvais soit-il s’amuser comme le créateur en soi voudrait se l’autoriser. Qu’importe la qualité si le plaisir est là, le burlesque peut se changer en pop et le pop flirter avec de l’intérêt.

Si le Cinquième Élément devait être une œuvre d’art il serait une œuvre d’art contemporain, une sculpture d’art contemporain accumulant des éléments disparates,  une accumulation grotesque, branlante, immense et vorace comme un organisme vivant qui chercherait à phagocyter tous ces éléments électriques qui le constituent. En elle-même l’œuvre est moche, hideuse, disgracieuse, mais pris un à un les éléments qui la constituent sont parfois superbes, souvent idiots, pathétiques ou grandioses. On pourrait imaginer qu’un spectateur qui tournerait autour de cette sculpture de manière un peu hasardeuse pourrait trouver un angle de vu où soudain l’amas, l’amalgame pourrait devenir esthétique et parler à ce spectateur.

Si je n’avais pas à l’esprit la construction d’un univers de jeux de rôle un peu cyber, un peu futuriste, très urbain, et surtout très ludique et éclectique alors je suppose que je n’aurais pas pu voir dans le Cinquième Élément plus d’intérêt que dans mon souvenir passé. Je me demande si je ne vais pas regretter un jour d’avoir laissé une trace de ce changement d’opinion sur ce film. Parce que le film reste mauvais, médiocre, décevant, outrageux et drôle souvent à ses dépends.

C’est de voir que les images de synthèses de 1997 sont parfois moins impressionnantes que les jeux vidéo de 2015
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Coucou Maïwenn
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