Commençait il y a quelques jours je suis rapidement arrivé au bout de Binary Domain. Il faut dire que le jeu n'est pas très difficile, c'est même un euphémisme, en difficulté normale j'ai bouclé le jeu en quelques heures, précisément j'en sais trop, je dirais moins de dix heures. Au passage je me demande comment font les blogueurs pour donner le temps précis nécessaire pour finir un jeu. Bien sûr il y a des jeux qui, quand on sauvegarde, donnent le nombre d'heures passées sur le jeu, ce qui très bien, pratique et précis même si je trouve ça plutôt culpabilisant de réaliser que l'on passé l'équivalent de plusieurs jours sur le même jeu. Avec les jeux qui ne disposent pas de cette "option" je trouve que c'est dur de jauger du temps passé sur un jeu, un mauvais jeu ayant tendance à sembler durer plus longtemps et inversement avec les jeux que l’on aime sur lesquels on ne voit pas passer le temps. Ce que je peux vous dire de plus précis c'est que j'ai fini Binary Domain en 4 sessions de jeu mais la durée des sessions ... Bref tout ça pour dire que le jeu ne présente aucune difficultés tout au mieux certains boss nécessite un peu de patience. Ca permet de traverser le jeu rapidement, ce qui est une bonne chose avec les jeux mineurs ; quand on plonge dedans on peu être indulgent avec leurs défauts si on sait que l'on en sortira rapidement.

Les robots ont beau être ne pas être des ennemis difficiles à dessouder je dois dire que j'ai adoré les massacrer. Je peux presque dire que j'ai pris un réel plaisir à tuer chacun d'entres eux. Pas par plaisir sadique simplement parce que la localisation des dégâts offre un démembrement jubilatoire et jouissif quand on canarde ces robots. Viser les jambes pour ensuite achever les robots au sol à coup de crosse c'est un plaisir simple mais au combien efficace. Si les premières classes d’ennemis sont plus peu solide en avançant dans le jeu on est confronté à des robots suffisamment résistant pour que l’on puisse prendre le temps de les démembrer sans les tuer ; oui ça pourrait passer pour un plaisir sadique mais ce n’est pas le cas, c’est un plaisir esthétique, modifier l’apparence du robot et sa démarche relève de la question du goût pas celle du sadisme ;). Comme je vous le disais dans la première chronique au sujet de Binary Domain - qui a priori n’en mérite pas une troisième - ce jeu est remplit de références ; les robots qui rampent quand on a détruit leur jambes rappellent les Terminators de mon enfance - Terminator 2 c'est le second film que j'ai vu au cinéma dans ma vie ! -. Dans le même genre quand un robot tombe à terre et qu'il se relève il est animé des mêmes soubresauts que les poupées robots tueuses de Ghost in the Shell 2, tout au long du jeu ces petits clins d'œil sollicite ma culture perso et donc me donne la sensation de la valoriser ce qui rend l'expérience Binary Domain très agréable. Comme je le disais au départ le jeu donne l’impression de discuter avec nous. Sans que cela corse la difficulté et sans prétentions ostentatoire le jeu offre des situations différentes situations, course en jet ski, shoot de robot depuis un train en marche, poursuite sur l’autoroute, personnellement j'ai particulièrement apprécié le passage dans une casse où l'on est attaqué par des robots non finis qui agissent comme des robots zombis déferlant sur nous en boitant avec aucune autre stratégie qu’espérer nous submerger sous leur nombre

 

Pour les amateurs de VF douteuses qui comme moi seraient tombés amoureux du doublage avec l'accent marseillais - je vous conseil à ce sujet de regarder la vidéo au moins jusqu'à 1 minute 27 pour apprécier sa première intervention - j'ai une bonne nouvelle : le personnage doublé avec cet accent qui chant intervient de nouveau dans la cinématique de fin ! Mais rassurez vous à plusieurs reprises la qualité des doublages VF pourra vous faire sourire. Par exemple au moment où vous vous retrouvez dans le QG de la résistance japonaise n'hésitez pas à discuter avec tous les personnages présents, vous pourrez entendre un florilège d'accents improbables. C'est d'autant plus voyant et risible que les personnages principaux japonais ne sont pas doublés et la VO est à priori très bien réalisée de même que la modélisation des visages et la synchro labiale. Du coup Binary Domain alterne des scènes plutôt bonne avec des scènes en VF merveilleusement risibles. Chose curieuse j’ai remarqué que lorsqu’on fini le jeu les premières personnes citées aux génériques sont les doubleurs des versions étrangères, Espagne, Italie, France et après le Japon. C'est la première fois que je vois le travail des doubleurs autant mis en avant au point que je me suis demandé si la VF de Binary Domain ne souffre du même mal que celle de Ken le survivant ; à savoir le mal des doubleurs frondeurs ayant un sacré sens de l'humour.

Tout ces petits défauts renforce l'esprit série B que j'aime dans ces productions mineures. Le scénario véritable cas d'école tout à la fois prévisible et inutilement chargé de digression métaphysiques et philosophiques sur la nature de l'homme et du robot est un régale pour les esthètes de la science fiction. La façon dont Binary Domain traite le concept d'équipe est aussi un bel hommage au série B ; il y a le pote black qui meurt à la fin, le coéquipier que le héros voit comme un concurrent mais avec qui il finira ami, l'histoire d'amour contrarié, l'emphase caricatural du romantisme d'un héros qui seul contre la logique implacable du monde va réussir à vaincre en s'accrochant à ses valeurs. Il y a même la petite scène post générique qui conclut la trame du jeu. Que l’on ne s’y trompe pas Binary Domain n'est pas le jeu de l'année, mais c'est une petite production honnête qui offre une parfaite expérience au goût de science fiction homme vs machine. L’action n'est jamais grandiose mais suffisament variée et jouissive pour ne jamais lasser le joueur. Pour les vrais amateurs de série B, ceux qui savent apprécier un jeu autant pour ses qualités simple mais franche - comme l'accueil des paysans un peu bourrus mais généreux toujours prêts à partager une bouteille de gnôles avec les étrangers - que pour ses défauts délicieusement kitch Binary Domain offrira de bons moment de jeu.

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