L'avantage quand on possède au moins une dizaine de jeu auxquels on n'a encore jamais joué c'est que l'on peut à tout moment se lancer dans un nouveau jeu sur un coup de tête. Hier soir j'ai fatigué, usé, vidé mais je ne voulais pas aller me coucher sans faire une petite partie. Dans ma PS3 il y a John Woo présents Stranglehod mais ce jeu me donne rapidement mal à la tête parce que le mouvement de la caméra est trop sensible et trop rapide ; c'est peut être pour donner au jeu l'allure virtuose de la mise en scène de Woo mais moi en jeu vidéo ça me colle un mal de tête au bout d'une heure, c'est dommage parce que le jeu est jouissif. Je regarde donc mes jeux et je ne sais pas pourquoi j'ai pris Bioshock. Je dois avoir ce jeu - et sa suite aussi d'ailleurs que je me réserve pour quand j'aurai fini le premier épisode - depuis plus d'un an, j'ai toujours entendu beaucoup de bien à son sujet je me réservais donc la possibilité de le faire un jour. Et ce jour est venu hier soir. J'ai mis le jeu dans la console, j'ai attendus de longues minutes que le jeu s'installe sur ma PS3 ce qui m'a laissé le temps de somnolé puis de me rappeler que je devais sortir les poubelles. Et enfin j'ai pu commencer Bioshock.

 

Dès la scène d'introduction j'ai compris que j'étais devant un jeu que j'allais adorer. Quelle claque cette scène d'introduction et cela même si elle n'a rien de "spectaculaire" ; un avion se crash en pleine mer et nous voilà à nager dans l'océan entre les débris et le kérosène en flamme jusqu'à une minuscule île. Rien que là, rien que la mer noir, rien que le bruit des débris que l'océan englouti, rien que cet écran où aucun indication n'apparait et nous dans cette nuit noire, rien que monter sur l'île s'avancer dans la cavité noire, rien que les lumières qui s'allume, la musique qui résonne et nous qui marchons jusqu'au bathyscaphe dont tant l'esthétique et le son m'ont rappelé Riven, rien que cela m'a renversé, absorbé et hypnotisé. La descente vers Rapture que l'on voit à travers la vitre du bathyscaphe, les vidéos de propagande cet étrange Ryan et la ville qui se dévoile sous son aspect si délicieux de science fiction old school confirme les premiers instants de fascination. L'arrivée, les jeux d'ombres de lumières au travers desquels on peut voir une Chrôsome tuer un pauvre homme a conclus cette introduction me plongeant dans le jeu déjà happé par l'ambiance.

 

Les premières minutes en guise de tutorial dévoilent un univers dont je suis déjà amoureux en même temps que cet univers insinue une peur insidieuse et une angoissante grandissante. J'étais vraiment fatigué mais j'ai tenu jusqu'au moment où l'on acquière le second plasmide. Le jeu a déjà 5 ans mais il a conservé ça puissance, la maestria de sa mise en scène et l'ambiance anxiogène légèrement désuet fonctionne à merveille. D'ailleurs j'ai l'impression que de jouer à Bioshock pour la première fois 5 ans après sa sortie renforce le sentiment de désuétude sur laquelle la direction artistique repose. J'ai hâte que la nuit retombe pour que je retourne explorer Rapture et me confronter aux assauts hystériques des Chrôsomes. Quand un jeu comme Bioshock vieux de 5 ans n'a rien perdu de son impact c'est à mon sens un signe de sa grande qualité.

 

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