Chronique d'un joueur qui ne sait pas à quoi jouer
08 mai 2012Ça doit faire trois jours que je n’ai pas touché à la PS3 ; depuis que j’ai reçu Binary Domain ou Domaine Binaire en VF dans le texte, titre qui me fait penser à ce qui pourrait être un titre de roman de SF des années 80, le genre de bouquin que l’on achète aux puces pour 50 centimes et qu’on lit l’été à l’ombre du grand arbre de la maison de famille, celle qui se trouve dans un coin de France où internet ne passe pas et que l’on n’a rien de mieux à faire que flemmarder avec un vieux bouquin de SF dont à la fin on se dira qu’il n’était pas si mauvais que cela en définitive ce livre malgré ses pages jaunies. Trois jours sans jouer à la console, sans acheter de jeux non plus d’ailleurs, bref trois jours sans avoir matière à écrire un article et pourtant vous me manquez alors je suis là, je vous regarde, je regarde mes jeux, je pense aux Royaume d’Alamur que je voulais avancer pour le rendre à @aquab0n qui doit se languir que je garde ses jeux en otages, je pense au Domaine Binaire qui est sur mon bureau et donc le héros semble me crier depuis trois jours de le mettre dans la console, je pense à NBA2K12 qui me manque ce qui me rappel que ma connexion internet fait toujours chier alors que je ne me trouve pas dans la maison familiale et que je ne peux pas me caler à l’ombre du grand arbre parce qu’il ne fait pas soleil, je pense à Saint Row : the Third dans lequel j’ai envie de me replonger depuis la tuerie de Mohammed Merat, je voulais y rejouer, commettre quelques massacres et écrire un article dans lequel j’aurai joué les étonné en disant que j’ai eu beau chercher une école juive dans Saint Row : the Third pour tuer des enfants je n’en ai pas trouvé, raconter qu’au mieux j’ai pu tuer quelques putes, des dealers d’amphétamine, des punk, des hackers - enfin des geek quoi - et bien sûr des représentant de la force publique mais que tous ces gens là l’avaient bien mérité parce que soit ils sont moches et méchants - sachant que souvent l’un est lié à l’autre - et que souvent et bien c’est eux qu’ont commencé. Mais je crois que cet article sera tombé à plat, l’affaire Mérat est trop lointaine et jouer la prose réactionnaire à froid ça ne fonctionne plus. Et puis mon avatar dans Saint Row : the Third est un géant nu bleu métallisé l’équivalant vidéo ludique de Dr Manhattan bref un personnage quasi immortel et irréaliste qui aurai coupé les pattes de ma prose, bref décidément j’ai bien fait de ne pas écrire cet article. Mais l’envie de jouer à Saint Row : the Third m’est restée. Parfois je suis comme ça, quand des joueurs ne savent pas à quoi jouer par manque de jeux à faire moi je reste sans jouer parce que j’ai envie de faire trop de jeux et que je ne sais pas lequel mettre en premier.
En ce moment ce sont les Royaumes d’Alamur qui sont dans la console mais je n’aime pas y jouer peu, une session de jeu mérite bien trois heures pour que j’arrive à me délecter de l’ambiance du jeu ; un jeu très bancale d’ailleurs à cet égare parce que le jeu est d’une grande richesse dans ses quêtes annexes et son environnement mais la trame principale est lourde, un peu balourde même et absolument mal raconté ; les phases de dialogues avec les PNJ principaux sont horriblement mis en scène. Quand je repense aux dialogues de Mass Effect ou de Final Fantasy XIII durant lesquels il y a une vraie mise en scène qui reprend les codes du cinéma, qui est construite et dynamique et quand je vois ce plan fixe où le PNJ parle en français devant notre héros qui est planté devant lui sans bouger, sans répondre et que l’écran est défiguré par le sous titre français et le choix de la réponse j’ai mal au yeux. Voir notre héros planté là comme décérébré c’est vraiment ridicule. C’est dommage parce que dans ses à coté le jeu est plutôt génial, riche, vaste, plutôt pas moche avec une game play très hack’n slash vraiment sympa mais donc il me faut du temps pour rentrer dans le jeu, me faire du level up en faisant des quêtes secondaire et visiter du pays ; et jongler avec une interface d’inventaire qui est loin d’être réussie et intuitive … Je pourrais donc remettre Miror Edge que j’ai racheté il y a peu, que j’ai rejoué il y a peu et que j’ai apprécier mille fois plus que la première fois que j’y ai joué c'est-à-dire en ayant acheté ma PS3. Je ne devais pas être assez mature pour apprécier la radicalité ludique de ce jeu qui a vraiment un part de génie. Je pourrais aussi continuer Nier qui à mesure que j’avance me séduit par son aspect résolument étrange, hybride, crépusculaire, taiseux, solitaire au point presque que le jeu nous échappe ou en tout cas que plus j’y joue et plus j’ai la sensation que quelque chose m’échappe ce qui renforce la volonté de jouer pour essayer de saisir cette sensation fugace qu’il y a que chose là présent que l’on sens sans la comprendre ni la voir. Il y a dans Nier ce que je retrouve dans les films de Miyazaki, une ode discrète mais implacable à la décrépitude et à la fin ; fin de la fin, d’un cycle, d’une illusion. Et puis un jeu dans lequel le familier du héros est un livre qui parle et qui se moque de nous c’est déjà une vraie qualité et un jeu dans lequel on peut tuer des moutons ce qui n’est pas sans rappeler la vaine lutte de Link contre les poules sauf qu’ici on peut vaincre les moutons mérite vraiment que l’on s’y arrête. Je dois aussi convoler avec mes envies de sports de salon - ce qui n’a rien a voir avec le sport en chambre - qui ne me lâchent pas, NBA2K12 en première lieu, surtout que la saison NBA est en plein PlayOff et que le frénétique enchainement des matchs dans la ligue réelle me donne envie de poursuivre mes ligues virtuelle mais avec une connexion qui insidieusement juste toutes les 20 minutes juste assez longtemps et assez fort pour me déconnecter du PSN impossible de finir un match, surtout avec des quart temps de 7 minutes. Du coup je me suis remis à Top Spin 4 dont j’ai prévu de vous écrire un article pour vous expliquer à quel point ce jeu est finalement très mauvais et que ses énormes défauts font de lui un excellent jeu de tennis … oui je sais j’ai parfois l’esprit curieusement tourné.
Bien trop de chose à jouer, donc ce matin j’ai décidé de bloguer, au moins ça je sais le faire quand je me décide. D’ailleurs en parlant de blog je vis un grand drame. J’ai réalisé il y a peu, tout seul comme un grand, que ma bannière était hiddeuse ! Tout d’un coup cela m’a sauté au visage comme une chanson de Cindy Sander peut vous agresser les oreilles ; ma bannière est moche, illisible et de mauvais goût, alors je pense qu’avant d’envisager de jouer je devrais me coller à ce grand défit qui est de trouver une bannière potable. Potable sera déjà un grand pas en avant … Mais en ce moment je suis à sec de créativité et d’imagination. Trop dur ma vie de blogueur