City Ville que reste t-il de ma volonté ?
22 sept. 2012Neufs moi qui je ne suis pas retourné sur City Ville, neuf mois d'une abstinence absolue et facile ; une fois que le jeu vous a quitté la peau vous reprenez votre liberté. Mais je suis de nature curieuse et depuis quelques jours ça me travail la curiosité quand je me connecter avec mon profil fake sur Facebook et que je vous les invitations de ces amis qui ne sont des voisins que dans un monde virtuel. Et si j'y retournais ? Et si j'y retournais juste pour voir, neuf mois c'est long, c'est une éternité dans le temps des moissons d'une ville qui n'existe pas. Y retourner pour pouvoir témoigner, pour voir comment Zynga, dont l'action chute en bourse, arrive à redresser la barre, voir comment Zynga société pieuvre qui savait dérouler ses tentacules chronophages dans ma vie et dans la vie de millier de joueurs a réussie à dépasser le point de bascule quand une addiction à un jeu vidéo devient une overdose et que de soi même on décroche.
Vous n'êtes pas curieux vous ? Vous n'êtes pas joueur de ce genre de merde vous allez me dire, vous vous savez ce que c'est qu'un bon jeu vidéo, qu'un vrai jeu vidéo, vous me direz comme on brandit un étendard que le casual il ne passera pas par vous. Très bien et justement ça fait de moi comme un journaliste de terrain, un joueur en immersion dans un jeu où on ne va jamais, personne n'y va jamais, tellement personne et tellement jamais que la société est rentrée en bourse et que le social gaming est devenu un tel phénomène. Allez dites-moi que je peux y retourner. Donnez moi ma carte de presse et laissez moi foncer dans ma ville, j'ai des moissons à moissonner, des choses à récolter, des habitations à déplacer, des objets à collecter, des choses à demander à mes voisins et leur donner des choses en échange, je dois être là bas et regarder ce qu'il s'est passé, si l'interface à changer, si le jeu a trouvé une brèche dans l'implacable manque d'ambition et de charisme pour faire naitre un embryon de jeu vidéo de géni. Je veux savoir, je veux y aller.
Retenez-moi, je veux être libre, je veux mon temps et pouvoir encore utiliser ma dignité pour écrire des choses engagées, je veux conserver mon honnêteté pour des grandes causes, ma plume pour mes plus beaux pamphlets pour cracher ma bile sur les plus mauvais jeux, je veux sauver ma lucidité et solutionner le temps perdu ; je ne dois pas y retourner mais en même temps qu'il y a t-il de plus beau qu'un flirt avec le diable, qu'une nuit d'amour avec la mort ? J'ai tellement de vrais jeux à faire, à débuter, d'autre à finir, je m'étais promis Heavy Rain, je voudrais Mass Effect 2, je devrais Red Dead Redemption et l'honneur dirait Shadow of the Colossus mais mon cœur échoue à refreiner le nom de City Ville, au contraire il le pulse et dans le sang qui remplit tout mon corps il insinue le fail ; que reste t-il de ma volonté ?