Faut-il que je parle de Bayrou et du Konami code ? Et tant qu'à parler de cela fallait-il qu eje parle du PS et du Konami Code et plus globalement du jeu vidéo et de la campagne présidentielle. C'est l'ami Alex qui m'a mit la puce à l'oreille hier soir me faisant remarquer je n'avais pas fait d'article sur Bayrou et le Konami code. La raison était simple j'étais totalement passé à coté de l'information. Alors tout de suite vous allez penser que je suis totalement dépolitisé que je me fous de la campagne comme de ma première carte mémoire pour Playstation - et dieu sait que je me fous des cartes mémoires de Playstation - et que je suis encore un de ces cons d'abstentionniste. Et là je m'insurge préventivement devant ces possibles allégations ! Je suis peut être un de ces branleurs de gamers mais je suis un gamer citoyen et ma citoyenneté ne se limite pas à gérer une ville sur City Ville - ce que je ne fais plus d'ailleurs ce qui fait donc de moi un odieux politicien virtuel - je suis un vrai citoyen de la vraie vie avec une vraie cartes d'électeurs. Il est aussi vrai que pour cette élection pour la première fois de ma vie à moins d'une semaine du premier tour je suis un vrai indécis et un déjà déçu (cf. mon article sur mon autre blog). Et finalement si je suis passé à coté du buzz Bayrou et son Konami code c'est juste que dans mon indécision je sais très bien que je ne voterai pas pour le Modem donc je ne m'intéresse pas à lui.

Twitter ayant allumé la mèche de ma curiosité et Google actualités ayant permis à ladite curiosité de se renseigner, je suis aujourd'hui, avec un brin en décalage sur le rythme du buzz, informé sur le sujet. Mais qu'en penser ? Que penser de ces mini soubresauts de campagne qui essaient de faire du pied aux gamers ? Premièrement on pourrait se sentir flatté que des partis politiques prennent au sérieux la communauté des joueurs de jeux vidéo et puissent voir en elle un réservoir de voix qu'il faut courtiser pour faire basculer l'élection du son coté. Pourtant je doute que ce soit le cas. La communauté des joueurs représente un véritable groupe social forgé autour d'un rituel de consommation fort et régulier et que le consommateur, qui plus est le consommateur consentant capable de dépenser son argent avec le sourire, est la brique essentielle de beaucoup de projets de société que nous proposent les candidats mais je ne crois pas que les partis politique aient pris la mesure de la soumission économique et de la docilité des gamers et des geeks. Dans ce monde cynique ils feraient pourtant un excellent électorat qu’il faudrait cajoler pour garder sous son aile et ça sera peut être le cas quand les partis réaliseront que le geek remplace petit à petit la ménagère de moins de 50 ans - ce qui en soit est une belle avancée de l’égalité des sexes et du féminisme -. Deuxièmement on pourrait penser que ces clins d'œil appuyés en direction des joueurs - des joueurs ayant assez de bouteille pour saisir ces clins d'œil donc vers les vieux joueurs ou joueurs en âge de voter - c'est que les partis considèrent que le joueur de jeu vidéo est un grand enfant, un petit branleur, un de ces mecs qui se désintéresse du monde réel lui préférant le virtuel ; bref un de ces abstentionnistes qui fera par son absence basculer l'élection comme en 2002 et qu'il faut donc venir le chercher sur son terrain celui de la régression. Mais j'ose espérer qu'aucun électeurs ne fera son choix parce qu'un candidat lui a titillé la fibre nostalgeek avec un Konami code et une vidéo façon rétro gaming. Il reste donc la troisième option pour s’expliquer l’intrusion minuscule du jeu vidéo dans la machine de campagne c’est que l'on trouve de plus en plus de gamer dans la société civile, dans tous les milieux et dans des postes aussi divers que variés. Aujourd'hui on trouve des hommes et des femmes autour de la trentaine et avec une culture vidéo ludique naturelle. Et des gens comme ça à n’en pas douter on en trouver dans les équipes de campagne chargée de la communication du Modem, du PS, des Verts. Il est donc naturel, logique et dans le fond tristement banal que cette culture soit digérée et ressorti sous la forme de petit levier de communication dont l’objectif est de faire un peu de ramdam avec la nostalgie du joueur que l’on a été parce qu'elle trouvera forcément un écho parmi tous ceux qui ont été joueur. Et oui les communicants ont aujourd'hui la même culture que nous et ils s'en servent comme outils de communication. Avec plus ou moins de brio, parce qu'on se le dise, la vidéo de Bayrou que l'on débloque avec le Konami code est affligeante.

On peut d’un coté comme se réjouir de voir que la culture vidéo ludique passe petit à petit dans la culture collective, ce grand malstrom non conscient de référence que l’on partage entre citoyen d’une même culture. En même temps on peut s’affliger de voir notre sous culture de prédilection être passée au lave linge de la masse populaire et ressortir exsangue, vidé de son charme et sa qualité. Parce que la vidéo de François Bayrou est vrai affligeante - je sais je l’ai déjà dis mais je le pense très fort donc ça mérite bien une redite - si on excepte certains bruitages que je dirais bien trouvé le reste et d’un désintérêt total et c’est presque une insulte à la culture vidéo ludique. Tout ça pour dire que je ne sais pas si je dois écrire un article sur François Bayrou et le Konami code. En plus moi je Konami code je ne m’en souvenais plus, j’étais plutôt haut bas gauche droite haut bas gauche droite pour débloquer toutes les étoiles dans Street Fighter, enfin je crois me souvenir …

 

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