Je suis un gamer de mauvais goût !
15 juil. 2012Je crois que je suis un joueur de mauvais goût ; un joueur de niche, un joueur obscure, un agriculteur amateur de navet, un gamer analphabète qui n’a retenu de l’alphabet que la série B et la série Z en oubliant le triple A ; je me fais un peu penser à Leeloo dans le 5ème élément quand elle dit qu’elle ne connait pas la guerre parce qu’elle n’a pas apprit l’alphabet jusqu’à la lettre W ce qui en VF n’avait aucun sens, ce que j’ai pu rire devant cette scène ! Oh oui je suis le loser des joueurs, je suis une sorte d’abbés Pierre du jeu vidéo qui recueil les plus mauvais jeux pour les revaloriser et leur donner confiance en eux. Ces derniers mois et même depuis que je suis possesseur de PS3 quels sont les jeux que j’ai terminé ? Dante Inferno, Binary Domain, Kane & Lynch 2, Blade of Trinity, Asura’s Wrath, Saint Row the Third qui est une version B de GTA et en ce moment je m’acharne sur John Woo presents Stranglehold. Certes ce ne sont pas les seuls jeux que j’ai terminé, il y a des jeux de sports, des jeux de baston et les deux Final Fantasy XIII et aussi Alice retour au pays de la folie, El Shaddai et Uncharted 2 quoi que ces derniers jeux même s’ils sont très bons lorgnent très fort du coté de la série B.
Mon goût relatif et relativement mauvais pour les sous jeux apparait d’autant plus fortement quand on voit les jeux que je n’ai pas terminé : Red Dead Redemption, Mass Effect, Bioshock, Bayonetta, Vanquish, Heavy Rain, Miror Edge, Deus Ex Human Revolution, Assassin’s Creed, Shadow of the Colossus. Je parle là de jeux que j’ai commencé, de jeux dont l’univers, l’atmosphère, le game play, la narration, la profondeur, la richesse, la poésie m’ont complètement scotché, je parle ici de jeux vidéo qui peuvent prétendre au rang d’œuvre vidéo ludique sans usurper le terme. Mais voilà ces œuvres justement je les trouve très lourdes, très denses et surtout très exigeantes ; on y rentre pas comme ça à la légère, enfin si on y rentre comme on veut ce n’est pas là le problème mais surtout on en sort pas comme ça sur un coup de tête pour y revenir sur un autre coup de tête. Ce sont des jeux qui se respectent, enfin dans mon idée, et le dilettantisme est une forme d’irrespect du jeu vidéo je trouve. Alors au lieu d’insulter le scénario de Mass Effect en le reprenant 8 mois après l’avoir lâché ou en jouant les assassins sans s’imprégner une seconde des enjeux du personnage moi je préfère me mettre un bon jeu de seconde zone que je peu bafouer sans risque.
Le pire, là où le sort est ironique c’est qu’en éprouvant aucun respect et donc aucunes peurs de blasphème envers un jeu je peux jouer à ces jeux de série Z sans retenue, je parle en terme de temps. Et ce temps, ces nuits que je peux passer à buter des bandits dans Kane & Lynch je pourrais le passer à jouer les cowboy ou les tueurs de colosses. Mais je n’y arrive pas parce que je joue pour me vider la tête, je joue comme d’autre se bourre la gueule, je joue pour ne pas penser, je joue pour le plaisir de déconnecter son cerveau, enfin pas tout à fait, je joue pour que mon cerveau puisse s’occuper à une chose simple et sans conséquence comme ça pendant ce temps il ne pense pas à autre chose. Les grandes œuvres, les grands jeux, quand je parle de respect je veux dire que je n’ai pas envie de les faire sans attention, sans investissement bref sans cerveau. C’est donc comme ça que je suis entrain de devenir un spécialise de jeu de série B. Quand j’aurai bouclé John Woo présents Stranglehold je vais me lancer dans Clive Barker Jericho ou Shadow of Damned et soyez sûr que je reviendrais ici vous dire tout le bien que je pense de ces jeux. Parce qu’entre les jeux triple A qui focalisent autour d’eux beaucoup d’attention et les jeux indépendant qui cristallisent un complexe effet de mode, c’est dans les jeux sans intérêt, sans attention, les jeux de secondes zones que ce joue de véritables petits morceaux de bravoure et de créativité. Je suis sûr que vous seriez surpris par la qualité et l’ingéniosité du level design d’un jeu comme Stranglehold … tout ça pour dire que c’est une certitude je pendrais bientôt le jeu où l’on peut jouer un pléonasme, je veux dire une pompom girl sexy tueuse de zombi ; depuis qu'il est sorti j'ai lu des critiques plutôt tièdes voir carrément froides et pourtant je n'arrive pas à m'enlever l'envie de jouer à ce jeu et d'aimer ce jeu. Je suis devenu un amateur de série Z ou de série B vidéo ludique et que je parviens je crois à trouver les moyens d'exalter les pires maladresses d'un jeu. Entre le navet et le génie il y souvent un espace infra mince et c’est dans cet espace là que j’aime me glisser. Alors oui je suis un joueur de mauvais goût mais plus que de l’assumer j’adore ça.