L'immortalité dans les jeux de courses est-elle une fatalité ?
23 oct. 2011Ce week end Marco Simoncelli jeune pilote en moto GP est mort en course. Premier tour, une glissade, une moto qui le percute et bam son corps comme un pantin désarticulé allongé sur le circuit, tragique tragédie du sport automobile - même si en l'occurrence c'est du sport moto mobile -. C'est violent de mourir ainsi fauché par le feu de sa passion mais la mort est malheureusement - ou heureusement - une donnée constante dans le sport automobile, c'est le contre point qui rend homérique les sports mécaniques. Avec la puissance, la vitesse et la compétition les pilotes ne sont pas exemptés du risque final, celui de mourir. Que ce soit au volant d'une F1 ou au guidon d'une moto aucun pilote ne peut prétendre à l'immortalité. Même si tous sont de vrais trompe la mort il y aura toujours de temps en temps des décès venant rappeler à ces hommes qu'ils sont humains parce que la réalité passe par la mortalité de ses occupant. Mais alors pourquoi dans la course au réalisme que le jeu vidéo a engagé avec la réalité la mort est-elle exclue des jeux de simulation automobile ? C'est vrai pourquoi ? Ne venez pas me parler de pudeur parce que le jeu vidéo tue très facilement dans tous les gens ; on n'hésite pas à tuer à tour de frags dans les FPS, on tue de méchants terroristes, des aliens et ses congénères gameurs, on meurt dans les jeux de plate-forme, on meurt souvent, on meurt beaucoup mais alors pourquoi dans un genre qui revendique toujours plus de réalisme on ne peut pas mourir ? Drôle de pudeur mal placée ou simple échec du jeu vidéo à poursuivre le réel ?
Il y a longtemps que les simulations de sports font un travail de sape pour nous faire croire que la représentation lisse et policée dictée par des angles de caméra imposés par ce que la télévision définie comme norme de la représentation est le sommet du réel. Mais tout ceci n'est qu'une grande et vaste supercherie pas plus Fifa que Forza ne sont des représentation fidèles du réel ; il faudra la mort, la sueur et la peur, il faudra le risque, le stress et l'enjeu pour qu'un jour les jeux de simulations puissent prétendre à une véritable filiation avec le réel, aujourd'hui ils ne sont que des jeux d'utopie dans lequel des pilotes immortels peuvent chuter sans jamais mourir, ainsi va la vie pixélisée des jeux vidéo alors quand la vie de chaire et de sueur Marco Simoncelli est mort emporté par sa passion ; faut il conclure que le jeu vidéo manque de passion je ne pense pas, mais qu'il manque de tripe ça rien n'est moins sûr.